Chema Madoz réalise de magnifiques photos avec des objets de tous les jours..... A voir et à revoir sans paroles www.chemamadoz.com
Il est 16h, quelqu'un m'appelle sur mon portable via la ligne fixe de ma mère. Un homme me dit : "votre mère fait une crise, venez rapidement". Ni une, ni deux, je prends mes affaires et je quitte le bureau. J'appelle un de mes frères qui travaille de temps en temps à la Défense afin qu'il arrive avant moi, pas de chance, il travaille en ce moment du côté du Parc Monceau. J'appelle mon neveu qui est souvent près de chez elle. Il me dit qu'il arrive effectivement chez elle et qu'il y sera sûrement avant moi. J'arrive à 16h15, m'attendant simplment à trouver ma mère un peu essoufflée par un cœur qui se serait emballé.
C'est un tout autre spectacle qui m'attend. Ma mère est assise sur une chaise sur le pallier du 8e étage, les yeux regardant dans le vague, la tête tremblotante bloquée sur la gauche et les mains recroquevillées en forme de soucoupe vers l'intérieur et raides comme la justice. Je m'effondre en larmes...j'ai l'impression qu'on lui a grillé le cerveau.
A côté d'elle, son voisin et la gardienne de l'immeuble qui me consolent et me disent de ne pas pleurer car il se peut qu'elle entende tout malgré son état et que ça la démoraliserait. Ils ont raison, je reprends mes esprits mais c'est dur, très dur.
Mon neveu arrive enfin, et je regrette déjà de l'avoir appelé et qu'il voit tout ça. C'est déjà lui qui était là pour découvrir son grand-père la nuit où il est parti. Il n'a que 16 ans.
Je remarque alors pourquoi ma mère est sur le pallier et non chez elle. Le gardien et un autre homme sont en train de nettoyer son appartement.
Ils m'expliquent comment ils l'ont découverte : Le voisin du 7e a appelé le gardien pour une fuite venant de son plafond. Celui-ci est monté et a sonné à sa porte. Aucune réponse. Il sonne alors une deuxième fois, elle ouvre enfin. Il la trouve là, devant sa cuisine, du vomis partout par terre, stoïque. Pendant ce temps, le robinet de la cuisine est ouvert et inonde la cuisine et l'entrée. Elle explique qu'elle a vomi à cause de l'odeur des fleurs. Le gardien réalise très vite qu'elle n'est pas dans son état normal et arrive à obtenir mon numéro de portable. Ce sera la dernière chose censée qu'elle dira.
Quelques minutes après mon arrivée, elle me dit : "il arrive Ernesto ?" C'est mon mari. Je pense qu'elle réalise qu'elle devait aller chercher les enfants et qu'elle demande si Ernesto ira. Mais elle ajoute :"Il faut qu'il me dise si la fuite vient de l'évier ou de la machine"... Mon optimisme aura été de courte durée.
15 mn après mon arrivée, toujours pas de SAMU. Je commence à perdre patience car ils ont été appelés avant moi. Je les rappelle donc et ils me disent qu'un médecin va arriver. Je leur explique qu'un médecin seul ne servirait pas à grand chose, qu'il faudrait de toute façon une ambulance pour la transporter. La jeune femme me répond que ce n'est pas ce qui lui a été demandé et que c'est un médecin qui passera. Je lui dis de tout annuler et j'envisage de l'amener moi-même à Foch. Son voisin se met à gauche, moi à droite et nous essayons de la soulever. Elle ne décolle pas d'un centimètre. Le gardien prend ma place mais même deux hommes n'arrivent pas à la lever. Elle a les pieds croisés sous sa chaise et ne les desserre pas. C'est peine perdue. Je décide d'appeler les pompiers.
Le gardien m'explique qu'il avait voulu appeler les pompiers dans un premier temps mais qu'ils lui avaient répondu que ce n'était pas de leur ressort. Notre voisin, ancien policier, prend le téléphone et les appelle en tant que "Commissaire divisionnaire". Il leur demande de venir rapidement car sa voisine a un malaise. Ils arriveront 15 minutes plus tard.
En voyant arriver ces 8 pompiers habillés de noir, elle lève ses deux mains en protection et hurle sans que les sons ne sortent de sa bouche. Elle panique, se met à convulser et tombe dans le coma. Les pompiers la prennent en charge, de mon côté, je m'écroule. J'ai déjà vu ça. Le voisin me fait rentrer chez lui pendant qu'un pompier note toutes les informations administratives dont il a besoin. Un autre pompier appelle le SAMU.
10mn après mes frères arrivent les uns après les autres. Je suis contente qu'ils soient là mais encore plus contente qu'ils n'aient pas vu maman dans l'état où elle était quelques minutes plus tôt. Cette image me hante encore. Elle est cependant toujours dans le coma et ça nous rappelle à tous de très mauvais souvenirs, notre père étant mort il y a deux ans quasiment jours pour jours après un coma très soudain.
On attend sur le pallier, les pompiers nous ont demandé de rester à l'écart. Je raconte à mes frères ce qui s'est passé et en même temps on essaie de ménager des silences pour écouter ce que disent les pompiers à l'intérieur. Ils tentent par tous les moyens de réveiller ma mère...sans succès.
Plus de 30 mn après le Samu arrive enfin. Et là, miracle, ma mère commence à se réveiller et raconte de nouveau son histoire de roses... On est soulagés mais pas totalement détendus. Mon père était sorti de son coma en pleine forme avant d'y retourner à jamais.
Après plusieurs examens (cardio, neuro...). Ils décident de l'emmener à l'hôpital....Enfin !! Ma mère est donc placée dans une civière et descendue dans l'ambulance. Nous attendrons encore plus de 20mn que le répartiteur nous dise où elle sera hospitalisée. C'est à FOCH, c'est déjà ça, c'est facilement accessible pour chacun d'entre nous et nous trouvons tous que c'est un très bon hôpital
Elle arrive donc à 19h20 à l'hôpital. L'attente ne fait que commencer. A 21h, on apprend qu'elle descend au scanner. A 22h environ, je peux enfin aller la voir. Elle parle correctement mais n'ouvre pas les yeux, elle est crevée. Ses propos ne sont pas très cohérents mais je la trouve bien compte tenu de son état 6 heures plus tôt.
J'ouvre la porte de son box et je harponne tout le personnel soignant qui passe afin de savoir quand un médecin nous éclairera. Un médecin arrive enfin. L'attente m'a semblée longue mais avec le recul, c'est une attente raisonnable pour un service d'urgence. Elle s'approche de ma mère et nous explique les résultats du scanner.
Il s'agit d'une tumeur au cerveau.....mon père est mort en 1 semaine d'une tumeur au cerveau...Mon pouls s'accélère et les larmes montent. Rapidement le médecin nous explique qu'il s'agit d'une tumeur bénigne appelée méningiome. Qu'en plus, celle ci est relativement proche de la paroi crânienne et donc facilement opérable... Je suis soulagée. Même si ce n'est pas tout rose car il va falloir lui ouvrir la tête, on sait au moins ce qu'elle a et que c'est opérable.
Il est plus de 23 h quand je rentre chez moi, crevée nerveusement et physiquement. Mes enfants dorment, je n'ai pas faim même si je n'ai mangé que 3 madeleines provenant d'un distributeur de l'hôpital.
La mort rôde autour de moi et j'ai peur pour ma fille qui est installée à l'étage du dessous parce qu'on a déjà été cambriolés deux nuits plus tôt. Je ne veux pas qu'elle tombe nez à nez avec des cambrioleurs qui n'ont rien à perdre. Je descends la chercher, mon mari prend son matelas et nous la couchons dans notre chambre....Elle sent bon la vie, je m'endors un peu plus réconfortée.
Dites moi lesquels vos petits ont préférés et n'hésitez pas à en ajouter d'autres dans les commentaires !
C'est simple, préchauffez votre four à 180°C et pendant ce temps préparez l'appareil. Pour cela mélangez la farine et la levure, ajoutez le sel, faites un puits et cassez-y les oeufs, mélangez, ajoutez le sucre, les yaourts et l'huile et mélangez de nouveau jusqu'à ce que ce soit homogène. Finissez par le rhum. Beurrez un moule et enfournez environ 30mn. Vérifiez que le gâteau ne noircisse pas trop. Si c'est le cas, couvrez-le simplement d'une feuille d'alu pour que ça continue à cuire sans griller.
Petite variante sympa pour les enfants, remplacez un des yaourts nature par un yaourt aromatisé à la fraise ou à la banane ou tout autre fruit. Les enfants adorent ça (merci Chantal pour ce tuyau). dasn ce cas là, ne mettez pas de rhum, ça ne se marierait pas bien.
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